INTRODUCTION: Les Pathologies du canal péritonéo-vaginal (PCPV) regroupent plusieurs malformations congénitales chez le garçon, parmi lesquelles les hernies qui sont très fréquentes avec un risque de complications graves. Le but de notre étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de ces PCPV. 

MATÉRIEL ET MÉTHODES : Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive, réalisée à partir des dossiers des enfants de sexe masculin, âgés de zéro à 15 ans, suivis dans l’unité de chirurgie pédiatrique du CHU de Bouaké, pour une anomalie du CPV, sur une période de 3 ans (2013 à 2016). 

RÉSULTATS : La fréquence hospitalière annuelle était de 78,33 cas par an. L’âge moyen des patients était 2 ans (extrêmes : 1 jour et 14 ans) avec une médiane de 3,2ans. Les patients étaient nés prématurés dans 7,25% (14 cas), et post matures dans un cas (0,52%). Les patients étaient nés dans un hôpital dans (137 cas; 70,98%) et à domicile (13 cas; 6,73%), Le lieu de l’accouchement n’était pas précisé dans 43 cas (22,28 %). Les PCPV ont été découvertes à domicile chez 93,26% (n=.180) des patients. Le motif de consultation le plus fréquent était la tuméfaction des bourses (92 cas ; 47,67%), suivie de la tuméfaction inguino-scrotale (75 cas; 38,86%), de la tuméfaction inguinale (26 cas; %). Une douleur était associée à la tuméfaction dans 15 cas (7,77%). Le délai de consultation était en moyenne de 11 mois (extrêmes : 1 jour et 14 ans) avec un écart type de 1,4 ans. Il s’agissait : d’une hernie inguino-scrotale (102 cas; 43,40%), d’une hydrocèle de la vaginale (88 cas; 37,44%), d’une hernie inguinale (32 cas; 13,62%), et un kyste du cordon spermatique (13 cas; 5,53%). La hernie était étranglée dans six (06) des 134 cas (4,47%). La principale malformation associée était la hernie ombilicale (87,1%). Nous avons réalisé 41 interventions chirurgicales pour PCPV en 2 ans en raison de la fermeture du bloc opératoire au cours de la troisième année de notre étude. Les complications post-opératoires étaient : 3 cas d’hématome scrotal transitoire, et un décès lié à une septicémie secondaire à une hernie de Amyand compliquée. L’évolution était favorable chez 98,75% des patients avec un recul moyen de 09 mois (extrêmes : un mois et 2 ans). 

CONCLUSION : Le pronostic pourrait être amélioré par la formation continue du personnel soignant, l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication aux outils diagnostiques, une sensibilisation accrue des populations, la subvention du kit opératoire pour la cure des hernies non étranglées. 

MOTS CLÉS : canal péritonéo-vaginal, Hernie, Hydrocèle, Kyste du cordon spermatique, Amyand.