INTRODUCTION : Le taux global de survie du néphroblastome est passé de 30 à 80% dans les pays développés. Dans notre contexte, ce taux reste encore faible. La détermination des facteurs influençant le pronostic, nous permettra d’améliorer ce taux de survie. 

MATÉRIEL ET MÉTHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et analytique intéressant les dossiers des enfants pris en charge pour néphroblastome dans les services de chirurgie pédiatrique et d’hématooncologie, de janvier 2010 à décembre 2016 (7 ans). Les paramètres étudiés étaient essentiellement pronostiques et évolutifs à la suite du traitement par le protocole de la SIOP. 

RÉSULTATS : Nous avions colligé 54 dossiers exploitables sur un total de 77. Le délai entre le diagnostic et la chirurgie était supérieur ou égal à 1 mois pour 87%. Les complications post-opératoires étaient survenues dans 75% des cas chez les patients ayant un stade chirurgical élevé (III-IV-V) pour p = 0,00. Soixante pourcents des décès concernaient des patients opérés tardivement avec une corrélation statistiquement significative pour p = 0,01. Soixante-quinze pourcents des patients décédés n’avaient pas analysé la pièce opératoire avec p = 0,02. L’étude de la survie globale à 5 ans avait montré: 19% de décès, 20% de perdu de vue et 61% de patients en bonne santé apparente. L’étude de la qualité de vie à 5 ans avait montré que 91% des patients avaient une croissance staturo-pondérale normale avec 76% de reprise de scolarisation et des résultats scolaires satisfaisants. 

CONCLUSION : Les complications postopératoires étaient liées aux patients ayant des stades chirurgicaux avancés. Les facteurs responsables de la mortalité dans notre contexte étaient : le délai opératoire, le stade opératoire de la tumeur et l’absence d’histologie post-opératoire. La survie et la qualité de vie à long terme restent encore à améliorer, même si les résultats sont encourageants. 

MOTS CLES : Chirurgie ; Néphroblastome ; Pronostic ; Traitement