Aspects épidémiologiques, diagnostiques et pronostiques des laparoschisis au centre hospitalier et universitaire pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou 

Epidemiological, diagnostic and and prognostic aspects of laparoschisis in Charles de Gaulle teaching hospital of Ouagadougou

OUÉDRAOGO I, OUÉDRAOGO SF, TAPSOBA WT, KI KB, NIKIEMA M, BÉRÉ B, WANDAOGO A

Résumé

INTRODUCTION : Le laparoschisis est une malformation rare dont le pronostic reste mauvais dans bien des régions en Afrique. Nous rapportons notre expérience dans la prise en charge de cette pathologie dans notre pays, en insistant sur la corrélation entre le délai de prise en charge et le pronostic. 

 

MATÉRIEL ET MÉTHODES : il s’est agi d’une étude rétrospective, descriptive et analytique, portant sur les dossiers des cas de laparoschisis admis dans le service de chirurgie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou et dont le contenu renfermait les informations indispensables à l’étude des variables retenues. Les apects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs étaient étudiés. Le test de Ki2 a été utilisé pour l’étude des corrélations avec p < 0,0001 comme seuil de significativité. 

 

RÉSULTATS : En 10 ans, 65 cas de laparoschisis ont été recensés. Il y avait 34 garçons et 31 filles (sex-ratio = 0,97). Le poids moyen de naissance était de 2223g avec des extrêmes de 1300 g et 3100 g. Il n’y a pas eu de diagnostic anténatal. Le type II de Lefort et Borde était majoritaire avec. Le délai moyen de traitement chirurgical était de 2 jours. Seulement 55,36% des cas ont pu être opéré, les autres sont décédés avant le traitement chirurgical. La fermeture primaire a été pratiquée dans 53%, la technique de Schuster dans 33%, la technique de Gross dans 8%, et la technique d’Allen-Wreen-Gilbert dans 6% des cas. Le taux de mortalité globale était de 83,07%. 

 

CONCLUSION : À la différence des pays plus équipés, le pronostic du laparoschisis est encore mauvais dans notre contexte. L’absence de diagnostic anténatal, d’alimentation parentérale, ainsi que le retard de prise en charge constituent dans notre pratique, les difficultés majeures dans la prise en charge du laparoschisis. 

 

MOTS CLES : laparoschisis, diagnostic anténatal, fermeture primaire, facteurs pronostiques. 

Summary

INTRODUCTION: Laparoschisis is a rare malformation with a poor prognosis in many parts of Africa. We report on our experience in the management of this pathology in our country, emphasizing the correlation between the delay in treatment and the prognosis. 

 

MATERIAL AND METHODS: This was a retrospective, descriptive and analytical study of the records of laparoschisis cases admitted to the paediatric surgery department of the Charles de Gaulle University Paediatric Hospital in Ouagadougou and whose content contained the information essential for the study of the variables used. Epidemiological, diagnostic, therapeutic and evolutionary aspects were studied. The Ki2 test was used to study correlations with p < 0.0001 as a cut-off for significance. 

 

RESULTS: In 10 years, 65 cases of laparoschisis were identified. There were 34 males and 31 females (sex ratio = 0.97). The mean birth weight was 2223g with extremes of 1300g and 3100g. There was no antenatal diagnosis. Lefort and Borde’s Type II was in the majority with it. The mean time to surgical treatment was 2 days. Only 55.36% of the cases could be operated on, the rest died before surgical treatment. Primary closure was performed in 53%, the Schuster technique in 33%, the Gross technique in 8%, and the Allen-Wreen-Gilbert technique in 6% of cases. The overall mortality rate was 83.07%. 

 

CONCLUSION: Unlike more equipped countries, the prognosis of laparoschisis is still poor in our context. The absence of antenatal diagnosis, parenteral nutrition, as well as the delay in treatment are the major difficulties in the management of laparoschisis in our practice. 

 

KEYWORDS: laparoschisis, antenatal diagnosis, primary closure, prognostic factors

 

ARTICLE ORIGINAL Auteur correspondant : Ouedraogo Somkieta Francis M. somkieta@yahoo.fr | Tél: +22676006370 

J AFR FR CHIR PED 2022 | 7(2): 932 - 937