Introduction : Les ruptures de l’urètre sont des lésions peu fréquentes avec une incidence de 2,4 à 7,5% chez l’enfant  [1,2]. La prise en charge demeure un défi thérapeutique. L’objectif de ce travail  a été de rapporter notre expérience dans la prise en charge des ruptures traumatiques de l’urètre de l’enfant.

Matériels et méthodes: Nous avons réalisé une étude mono centrique rétrospective et descriptive portant sur 5 patients reçus et traités pour une rupture traumatique de l’urètre sur une période de 6 ans (janvier 2016 à décembre 2021). Les paramètres étudiés étaient le motif d’admission, le délai d’admission, les circonstances de survenue, la lésion anatomo-pathologique, les lésions associées, le protocole thérapeutique utilisé et le résultat à court et à moyen terme. 

Résultats : Deux patients ont été admis dans un tableau de rétention aigue d’urine, deux autres pour urétrorragie et un pour œdème du périnée. Une cystostomie première et une urétro-cystographie rétrograde ont été réalisées chez tous les patients. Il s’agissait d’une rupture de l’urètre membraneux chez trois patients et de l’urètre prostatique chez deux patients. Tous les patients avaient une fracture du bassin associée à la rupture de l’urètre. Une urétrorraphie tardive par abord périnéal a été pratiquée chez eux tous. Les suites opératoires ont été marquées par une fistule urétrale chez un patient et une sténose urétrale chez  deux patients. Avec un délai moyen de 22 mois les résultats sont jugés bons chez trois patients, moyen chez un patient et un patient est perdu de vue. 

Conclusion : La rupture traumatique est souvent associée à une fracture du bassin. L’urétrorraphie tardive demeure la méthode de choix devant l’impossibilité de réaliser un réalignement endoscopique.

Mots clés : Rupture, Urètre, Fracture du bassin, Enfant.